Les calculs urinaires

Les calculs urinaires, également connus sous le nom de lithiase urinaire, ce sont des formations solides composées de cristaux qui se forment dans les voies urinaires hautes (les reins principalement)

1 personne sur 10 est porteuse d’un calcul rénal

Age moyen : entre 30 et 60 ans

Plus fréquent chez l’homme que chez la femme

Récidive de 10 % dans les 5 ans après un premier calcul

Documentation et fiches d’information

Incidence: 

Leur incidence varie selon plusieurs facteurs, notamment l'âge, le sexe, la géographie, les habitudes alimentaires et le niveau d'hydratation.

Les calculs urinaires sont plus fréquents chez les hommes que chez les femmes, avec un ratio d'incidence d'environ 2:1. Cependant, chez les femmes, l'incidence des calculs urinaires a augmenté au fil des années.

L'incidence des calculs urinaires varie également selon l'âge, avec un pic observé entre 30 et 60 ans. Cela est souvent attribué à des changements dans le métabolisme et les habitudes de vie au fil du temps.

Les régions géographiques présentent également des différences dans l'incidence des calculs urinaires, en partie en raison des variations dans le régime alimentaire et le climat. Par exemple, les régions chaudes et arides ont tendance à avoir une incidence plus élevée de calculs urinaires en raison d'une déshydratation accrue.

Les facteurs de risque des calculs urinaires comprennent une hydratation insuffisante, un régime alimentaire riche en sel, en protéines animales et en oxalate, ainsi que des antécédents familiaux de lithiase urinaire.

Illustration de l'intérieur d'un rein humain avec des calculs rénaux visibles.

Diagnostic: 

Interrogatoire et antécédents médicaux : Le médecin interroge le patient sur ses symptômes, ses antécédents médicaux et ses habitudes de vie.

Examen physique : Un examen physique peut révéler des signes tels que douleur abdominale ou lombaire, sensibilité à la percussion, fièvre, troubles urinaires

Examens d'imagerie : Les examens d'imagerie, tels que la tomodensitométrie (scanner), l'échographie et la radiographie, sont souvent utilisés pour confirmer le diagnostic et localiser les calculs.

Analyse d'urine : L'analyse d'urine peut aider à détecter la présence de sang, de cristaux et d'autres substances qui pourraient indiquer la présence de calculs.

Médecin tenant la main d'un patient, stéthoscope visible.

Types de calculs urinaires

Tableau de caractéristiques de différents types de calculs rénaux, présentant des informations sur la fréquence, l'aspect macroscopique, la taille, le pH urinaire, la densité UH, l'aspect radiologique, les facteurs prédisposants, et les particularités pour chaque type. En bas, des images d'exemples de calculs rénaux sont montrées.

Prise en charge: 

Hydratation : Boire beaucoup d'eau est essentiel pour aider à éliminer les calculs et prévenir leur formation.

Médicaments : Des médicaments tels que les analgésiques pour soulager la douleur, les alpha-bloquants pour aider à détendre les muscles des voies urinaires et les agents de dissolution des calculs peuvent être prescrits selon la taille et le type des calculs.

Thérapie par ondes de choc extracorporelles (ESWL) : Cette procédure utilise des ondes de choc pour fragmenter les calculs en petits morceaux qui peuvent être éliminés dans l'urine.

Ureteroscopie : Une procédure dans laquelle un endoscope est inséré dans les voies urinaires pour localiser et retirer les calculs à l'aide de pinces ou de laser.

Chirurgie : Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour retirer les calculs urinaires, en particulier s'ils sont de grande taille ou s'ils bloquent l'écoulement de l'urine.

Prévention : Après le traitement, il est important de prendre des mesures pour prévenir la formation de nouveaux calculs, telles que l'adoption d'un régime alimentaire sain, la modification des habitudes de vie et la prise de médicaments préventifs si nécessaire.

Lithotritie extracorporelle

La lithotritie est un traitement des calculs urinaires basé sur le principe de l’onde de choc. Il s’agit d’un traitement effectué en ambulatoire. Aucune anesthésie n’est nécessaire. Il n’est pas nécessaire non plus de venir à jeun. Une session de lithotritie dure 45 minutes environs. Il faut parfois plusieurs séances pour venir à bout d’un calcul. Ce traitement se déroule en deux temps.

  • le ciblage : le patient est allongé sur la table d’examen et le calcul va être ciblé par repérage radiographique (scopie) ou par échographie dans deux axes différents.

  • le traitement par ondes de chocs : une fois le calcul au centre de l’axe de traitement, il vous sera demandé de ne plus trop bouger car durant 30 minutes la machine va concentrer une onde de choc par seconde sur le calcul à traiter. La puissance de l’onde de choc sera adaptée en fonction de votre tolérance au traitement. La taille et la forme du calcul seront suivies en temps réel durant le traitement.

En savoir plus

Uretéroscopie rétrograde

L’uretéroscopie est une technique chirurgicale endoscopique qui consiste a traiter les calculs urinaires en passant par les voies urinaires naturelles un endoscope appelé uretéroscope. Une fois cet endoscope au contact du calcul à traiter, plusieurs sources d’énergie peuvent être utilisées pour détruire le calcul. Parmi elle le laser qui permet de vaporiser le calcul en sable, ce qui facilite l’élimination naturelle des fragments post traitement. Il est parfois nécessaire de réaliser des massages posturaux pour accélérer l’élimination des fragments, manuellement en tapotant le flanc du rein opéré en position à plat ventre ou à l’aide d’une ceinture vibrante.

  • Ce traitement par laser permet de traiter tous types de calculs

  • Il permet également d’identifier la nature du calcul ce qui permettra en post opératoire de donner au patient les conseils avisés pour limiter le risque de récidive.

  • Il est réalisé en hôpital de jour sous anesthésie générale ou loco régionale.

Fiche technique uretéroscopie

La sonde double J ou sonde JJ

Qu’est ce qu’une sonde double J?

La sonde JJ est un tuyau creux, multiperforé, la plupart du temps en silicone se terminant à ses deux extrémités par une boucle en forme de “J”, d’où sont nom. Ce tuyau est placé dans le rein pour sa partie proximale et dans la vessie pour sa partie distale. Son but est essentiellement d’assurer l’écoulement sans résistance des urines du rein vers la vessie. Ces deux boucles permettent d’éviter que la sonde ne coulisse au sein de l’appareil urinaire.

Dans quelle situation cette sonde est elle nécessaire?

Pour “dégonfler” un rein rempli d’urine si un obstacle à l’écoulement est présent: un calcul urinaire par exemple.

Pour décomprimer l’uretère en cas de compression extrinsèque.

Pour préparer un uretère avant une intervention endoscopique (uretéroscopie).

Pour permettre la guérison d’un uretère ou d’un rein après intervention endoscopique du rein ou de l’uretère. Dans ce cas précis, la durée de la sonde post opératoire sera décidée en fonction du déroulement opératoire. Elle peut varier de 1 jour à 6 semaines.

La fameuse sonde JJ….parfois mal tolérée. Il faut le savoir!

La sonde JJ est un corps étranger qui a chaque mouvement respiratoire coulisse dans la vessie, ce qui peut entrainer une irritation de la vessie avec des douleurs et des sensations de brûlures parfois même du sang dans les urines surtout lors d’activité physique plus intenses. Cette irritation de la vessie peut augmenter la fréquence urinaire également.

La sonde JJ est mal tolérée. Que faire?

Limiter l’activité physique tant que possible, se reposer

Boire de l’eau régulièrement

Prendre un bain chaud, mettre une source de chaleur en regard de la zone douloureuse.

Parfois prendre un antidouleur ou anti inflammatoire est nécessaire (en l’absence de contre indication)

Si la gêne occasionnée n’est pas gérable, en parler à votre urologue.